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LIVRE TROISIÈME.

Au sud-est du Vihâra, il y a un Stoûpa haut de cent pieds, qui fut construit par le roi Wou-yeou (Açôka), Devant ce monument, s’élève une colonne de pierre haute de soixante-dix pieds, dans l’endroit même où le Bouddha tourna pour la première fois la roue de la Loi.

À côté, on voit l’endroit où Mei-ta-li-pou-sa (le Bôdhisattva Mâitreya) reçut une prédiction.

Plus loin, à l’ouest, il y a un Stoûpa. Ce fut là que, dans le Kalpa des sages (Bhadrakalpa), à l’époque où la vie des hommes était de vingt mille ans, le Bouddha, remplissant jadis le rôle de Hou-ming-pou-sa (Prabhâpâla bôdhisattva), reçut de Kia-che-fo (Kâçyapabouddha) une prédiction sur sa destinée future[1].

Au midi de l’endroit où Çâkya reçut cette prédiction, on voit un lieu où les quatre Bouddhas passés ont laissé la trace de leurs pas. Il a une longueur d’environ cinquante tchang (cinq cents pieds)[2] ; sa hauteur est de sept pieds. Il est formé d’une assise de pierres bleues. Au-dessus, on a élevé les statues des quatre Bouddhas dans l’attitude de la marche.

À l’ouest du couvent de la Plaine des Antilopes (Mrîgadâva sam̃ghârâma), on voit l’étang où se baignait le Tathâgata, l’étang où il lavait ses vêtements et celui où il nettoyait les vases religieux. Tous trois sont gardés par des dragons divins qui en éloignent les souillures des hommes.

  1. Si-yu-ki, liv. VII, fol. 2 : Il lui prédit qu*il arriverait à l’état de Bouddha accompli et recevrait le titre de Çâkyamouni.
  2. Le Si-yu-ki, liv. VII, fol. 2, porte : cinquante pieds.