Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
135
LIVRE TROISIÈME.

De là, il se dirigea au nord-est, passa le Gange, et après avoir fait de cent quarante à cent cinquante li, il arriva au royaume de Fei-che-li (Vâiçâlî).

Ce royaume a cinq mille li de tour ; la terre est grasse et fertile, et produit en abondance des fruits d’An-mo-lo (Âmra) et de Meoa-tche (Môtcha). La capitale n’offre partout que des ruines ; ses anciens fondements occupent une circonférence de soixante à soixante-dix li ; elle n’a qu’un petit nombre d’habitants.

À cinq ou six li au nord-ouest du palais, il y a un couvent à côté duquel s’élève im Stoûpa. Ce fut en cet endroit que le Bouddha expliqua l’ouvrage de Pi-mo-lokie ( Vimalakirti soutra).

Plus loin, à trois ou quatre li au nord-est, il y a un Stoûpa qu’on a bâti à côté de l’antique demeure de Pim<hlo-kie (Vimalakîrti), et où éclatent souvent des prodiges extraordinaires. À peu de distance de ce Stoûpa, on voit une maison construite avec des pierres grossièrement assemblées. Ce fut en cet endroit que Vou-heou-tch’ing (Vimalakirti) tomba malade et expliqua la Loi.

À côté, l’on voit aussi l’antique demeure de P’ao-tsi (Ratnâkara) et celle de la fille de l’An-mo-lo (Âmra-dârikâ).

Plus loin au nord, à une distance de trois ou quatre li, il y a un Stoûpa. Ce fut en cet endroit que s’arrêta le Bouddha lorsque, suivi des Dêvas et des hommes, il se dirigeait vers Kia-chi-na (Kouçinagara), pour entrer dans le Nirvana.

Plus loin, à l’ouest, il y a encore un endroit d’où le