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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

Le roi ordonna alors au prince royal de rester pour gouverner à sa place, et alla demeurer dans la Forêt froide (c’est-à-dire dans le cimetière).

Pendant ce temps-là, le roi de Feî-che-li (Vâiçâli), ayant appris que Pin-pi-so-lo (Bimbisâra) habitait en dehors de la ville, dans une plaine déserte, voulut lever des troupes, pour s’emparer de lui par surprise.

Les officiers placés au loin en observation, en ayant été informés, firent un rapport au roi, qui construisit alors une ville fortifiée. Comme le roi avait commencé à habiter dans cet endroit, on l’appela pour cette raison Wang-che-tching (Râdjagrĭhapoura) ; c’était précisément la ville nouvelle. Dans la suite, le roi Che (Adjâtaçatrou) lui ayant succédé, y établit sa cour. Elle continua à servir de résidence royale, jusqu’à l’époque où le roi Açôka, ayant transféré sa cour à Po-t’o-li (Pâtalipouttra), donna cette ville (Râdjagrĭha) aux Brahmanes. Maintenant, dans cette ville, on ne voit point d’hommes de diverses croyances ; il n’y a plus que des Brahmanes, qui forment un millier de familles.

Dans l’Intérieur de la ville Kong-icVing (Kouçâgâror poura), à l’angle sud-ouest, il y a xm Stoâpa. C’était là qu’était jadis l’antique demeure du maître de maison Tchou-ti-sse-kia (Djyôtichka).

À côté, on voit l’endroit où Lo-hou-lo (Râhoula) fut reçu religieux.

Au nord-ouest du couvent de Na-lan-fo (Nâlanda), il y a un grand Vihâra haut de deux cents pieds, qui fut bâti par le roi P’o-lo-’o-t’ie-to (Bâlâditya). Il est d’une