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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

(voix) distinctes, ayant chacune neuf modulations (terminaisons).

Suivant le son Po-lo-sa-mi (la voix Parasmépadam), on peut dire qu’une chose existe ou n’existe pas.

Si l’on veut dire exister, être, ce mot a trois noms (formes) :

P’o-po-ti (Bhavati) « il est ; »

P’o-po-pa (Bhavapa, lisez : Bhavatah) « ils sont tous deux ; »

P’o-fan-ti (Bhavanti) « ils sont. »

Si l’on veut exprimer les trois modes qui s’appliquent à autrui (c’est-à-dire à la seconde personne), on dit :

P’o-po-sse (Bhavasi) « tu es ; »

P’o-po-po (Bhavapa, lisez : Bhavathah) « vous êtes tous deux ; »

P’o-po-ta (Bhavathah) « vous êtes. »

Voici les trois formes usitées lorsqu’on parle de soi— même (c’est-à-dire à la première personne) :

P’o-po-mi (Bhavâmi) « je suis ; »

2 P’o-po-hoa (Bhavâvah) « nous sommes tous deux ; »

P’o-po-mo (Bhavâmah) « nous sommes. »

Dans les quatre Fei-t’o (Vêdas), au lieu de cette dernière forme, on dit souvent P’o-po-mo-sse (Bhavâmas).

En employant la seconde forme ’O-ta-mo-ni (Âtma-nêpadam), on donne au style de l’élégance et de l’éclat. Le sens n’en éprouve aucun changement[1] ; mais il acquiert une beauté remarquable.

  1. On veut dire, sans doute, que souvent la voix moyenne s’emploie dans le même sens que la voix active. C’est ce qui a lieu aussi en grec et en latin.