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LIVRE QUATRIÈME.

avec un grand nombre d’hommes, qui réunirent leurs efforts pour le tirer de cette pénible position ; mais ils ne purent même le faire remuer.

À cette nouvelle, le roi alla le voir lui-même, et, craignant qu’il n’en résultât dans la suite quelque calamité, il envoya une multitude d’ouvriers pour creuser la pierre et le tirer de la grotte ; mais ils ne purent non plus le faire bouger de place.

Par la suite des temps, il s’est changé peu à peu en pierre, mais il a conservé la forme humaine.

Quelque temps après, un autre roi ayant appris que cette métamorphose était l’effet d’un fruit divin, il dit à ses officiers : « Puisque sa métamorphose est due à une plante médicinale (sic), je regarde tout son corps comme une substance médicinale. Quoiqu’il soit maintenant de la nature de la pierre, ses membres doivent avoir des propriétés divines. Il faut envoyer des hommes qui l’entameront à l’aide du marteau et du ciseau ; quand ils en auront brisé ou enlevé une petite quantité, ils devront me l’apporter. »

Ceux-ci, dociles aux ordres du roi, se rendirent au lieu indiqué avec des ouvriers qui firent tous leurs efforts pour tailler et creuser la pierre ; mais, après dix jours d’un travail opiniâtre, ils ne purent en enlever même une parcelle. Aujourd’hui cette pierre existe encore.

De là il fit quatre cents li à l’est, et arriva au royaume de Kie-tchou-ou-k’i-lo (Kadjoûgira)[1].

(Le Maître de la loi) y rechercha les monuments

  1. Inde centrale.