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LIVRE CINQUIÈME.

savoir : un bassin d’or, pour le service du Bouddha, une tasse d’or, sept pots à eau en or, un bâton de religieux en or, trois mille monnaies d’or et trois mille vêtements de coton de qualité supérieure. Tous ces dons étaient proportionnés au mérite de chacun.

Après cette distribution, le roi fit dresser à part un siége orné des choses les plus précieuses, et pria le Maître de la loi de s’y asseoir pour présider la conférence solennelle, faire l’éloge du grand Véhicule, et exposer le sujet de la discussion.

Hiouen-thsang ordonna alors au Maître de la loi, Ming-hien (Vidyâbhadra ?), religieux du couvent de Nâlanda, d’aller faire connaître ses prolégomènes à la multitude ; de plus, il en fit écrire à part une copie qu’on suspendit en dehors de la porte de l’enceinte, afin de les offrir à l’examen de tous les assistants. Il ajouta au bas : « Si quelqu’un trouve ici un seul mot erroné et se montre capable de le réfuter, je lui donnerai ma tête à couper pour lui prouver ma reconnaissance. »

Cet écrit demeura suspendu jusqu’au soir sans que personne osât prendre la parole.

Le roi Kiaï-ji (Çîlâdityâ) en fut transporté de joie ; il leva la séance et s’en retourna dans son palais. Les dix-huit rois et les religieux se retirèrent chacun dans leur demeure.

Le Maître de la loi et le roi Kieou-mo-lo (Koumâra) s’en retournèrent aussi dans leur palais particulier.

Ils revinrent le lendemain matin, allèrent au-devant de la statue, la conduisirent en pompe, et réunirent