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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

nulle part ni routes, ni sentiers, et les voyageurs, allant ou venant, n’avaient pour se guider d^autres indices que des amas d’ossements d’hommes et d’animaux. Nous avons dit, au commencement de cet ouvrage, combien ce pays était sauvage et impraticable.

Après avoir fait encore quatre cents li, il arriva à l’ancien royaume de Tou-ho-lo (Toukhara) ; il fit encore six cents li, et arriva à l’ancien royaume de Tchê-mo-t’o-na (Tchamadhana ?) qui était un pays du royaume de Tsie-mo.

De là, tournant au nord-est, il fit environ mille li, et arriva à l’ancien royaume de Na-fo-po (Navapa ?) appartenant au pays de Leou-lan.

De là, après divers détours, il arriva aux frontières de la Chine. Alors, ayant obtenu des chars, il renvoya les messagers de Yu-thien (Khotan) avec leurs chameaux et leurs chevaux. L’empereur ayant rendu un décret pour qu’on les récompensât de leurs services, ils partirent sans vouloir rien accepter.

En arrivant à Cha-tcheou, il adressa une lettre à l’empereur, qui résidait alors à Lo-yang. Quand cette lettre fut arrivée, ce prince apprit alors que le Maître de la loi approchait à petites journées. Il adressa un décret à Fang-hiouen-ling, du titre de Tso-po-che (ministre de la gauche) et comte du royaume de Liang, qu’il avait laissé pour gouverner la capitale de l’ouest (Si-’an-fou), et le chargea d’ordonner aux magistrats d’aller au-devant du voyageur.

Le Maître de la loi, ayant appris que l’empereur dé-