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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

mande un rapport qui reçut l’approbation de l’empereur. Au jour Jin-Chin, Tchou-koue-kou, secrétaire du palais, intendant de la bouche du prince royal et lun des historiens de l’empire, et Tsouï-tun, du titre de Khaï-koue-kong (littéralement : prince qui a contribué à fonder le royaume), publièrent un décret impérial or- donnant à dix des plus hauts fonctionnaires de l’empire (tels que le précepteur du prince royal, les présidents du ministère, de la magistrature et des rites, etc.) de seconder Hiouen-thsang dans ses traductions, afin de donner au style toute la pureté et l’élégance désirables.

Après l’audience solennelle, l’empereur envoya à Hiouen-thsang un messager officiel, nommé Wang-kim-te, qui lui parla de sa part en ces termes : « J’ai déjà nommé les personnages qui doivent vous aider dans vos traductions ; lu-ichi-ning et ses collègues ont reçu de suite l’ordre de se mettre en route. Quant à l’inscription que vous désirez, je ferai mes efforts pour la composer moi-même. J’ignore si elle obtiendra votre approbation. »

En recevant cette auguste communication, Hiouen-thsang fut ému jusqu’au fond du cœur, et, en présence du messager impérial, il ne put retenir ses larmes.

Le lendemain, il se rendit au palais à la tête des religieux, pour offrir ses remercîments à l’empereur.

L’inscription, due au pinceau impérial, fut achevée au bout de quelques jours, et l’un des ministres d’état, nommé Tchang-sun-won-hi, fut chargé par un décret de la communiquer aux princes et aux grands dignitaires