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LIVRE NEUVIÈME.

et une table à parfums, un pot à eau, un casier pour les livres sacrés, un chapelet, un bâton de Çramana et un bassin pour les ablutions.

Au deuxième mois du printemps de la deuxième année, l’empereur visita le palais de Lo-yang en compagnie du Maître de la loi et de cinq traducteurs, suivis chacun d’un disciple et voyageant aux frais de Fétat.

Le char de Fo-kouang-wang (c’est-à-dire du jeune prince) marchait en tête du cortége. Hiouen-thsang accompagnait le prince royal ; les autres religieux venaient à la suite. Une fois arrivés, ils s’établirent dans le palais Tsi-tsouî’kong.

Dans la quatrième lune, en été, l’empereur, pour se mettre à l’abri de la chaleur, se retira dans le palais Ming-te-kong. Le Maître de la loi l’accompagna encore et s’établit dans le palais Feî-hoa-tien. Au midi, ce palais touchait au riusseau Tsao-kien ; au nord, il franchissait le rivage de la rivière Lo et communiquait au palais Hien-jin-kong.

Dans la cinquième lune, un décret ordonna au Maître de la loi de retourner dans le palais Tsi-tsam-kùng pour se livrer à la traduction des livres sacrés.

À la réception de cet ordre, Hiouen-thsang écrivit à l’empereur une lettre pour s’en excuser. Il rappelle à l’empereur que, lorsqu’il résidait à la capitale, il avait trouvé le Traité Fa-tchi-lun (Abhidharma djndna prasthâna), en trente livres, et le Traité Ta-pi-p’a-cha-lun (Mahâ vibhâcha çâstra) y dont la traduction, commencée avant lui, n’était pas encore achevée.