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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

vère les sages, il honore la religion et fait le plus grand cas de la science. Les religieux des contrées lointaines reçoivent particulièrement ses respects et ses hommages.

« À une petite distance de la ville, il y a un grand Kia-lan [SaMgMrâma) qui fut bâti jadis par les soins de ïArhat Ateke-lo [Atchâra). C’est là que vécurent les Poa-sa [Bôdhisattvas) Te-hoei [Goanamati) et Kien-hoéi [Dndhamati), et y composèrent divers Traités {Çdstras) qui tous se sont répandus avec éclat. »

En partant de ce pays au nord-ouest, Hiouenrthsang fit environ sept cents li, et arriva au royaume d’A-nan-t’o-pou-lo (Ânandapoura — Inde de l’ouest).

FA-HING-TCH’ING.

Fa’hing-tch’ing (Tchâritra), nom d’une ville. Si-j’a-fci, iiv. X, fol. I o : « Sur les frontières sud-est du royaume (de Oada — Orissa), près des rivages d’une grande mer, on trouve la ville Tche-li’ta’lo’tch’ing [Tchâritra poara, — mot qui veut dire en chinois la ville da départ). Elle a environ vingt li de tour : c’est la route et le séjour ordinaire des marchands et des voyageurs des pays lointains qui veulent s’embarquer. Cette ville est solidement construite et possède une grande quantité de choses précieuses.

« En dehors de la ville, on voit cinq couvents bâtis près les uns des autres, aussi remarquables par leurs tours imposantes que par la beauté et l’élégance des statues de saints personnages.

« Au sud, elle est éloignée d’environ deux mille li (deux cents lieues) du royaume de Sing-kia-lo [Sinhala — Ceylan).

« Dans le silence de la nuit, en regardant dans le lointain, on aperçoit à Sinhala, au haut du Stoûpa de la dent du 24