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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

fol. 1 : « Ce royaume a trois mille li de tour. La capitale, dont la partie nord est voisine du fleuve King-kia (Gañgâ — Gange), a environ vingt li de circonférence. Ce pays produit en abondance des grains, des fleurs et des fruits. Le climat est tempéré ; les mœurs sont simples et honnêtes. Il y a une dizaine de Kia-lan (Sam̃ghârâmas) où l’on compte environ quatre mille religieux, qui suivent la plupart les principes de l’école Tching-liang-pou (des Sammitîyas), qui se rattache à la doctrine du petit Véhicule (Hînayâna). Il y a en outre une vingtaine de temples des dieux (Dêvâlayas). Les hérétiques des différentes sectes habitent pêle-mêle.

« Dans ces derniers temps, il y eut un roi voisin qui détrôna le prince de ce royaume, donna sa capitale à la multitude des religieux et y construisit deux Kia-lan (couvents) qui contiennent chacun un peu moins de deux mille religieux, tous attachés à l’école Choue-i-tsie-yeou-pou (ou des Sarvâstivadas), qui suit la doctrine du petit Véhicule.

« À côté de la capitale et tout près du Gange, s’élève la montagne I-lan-nou-chan (Hiranyaparvata ou la montagne d’or) d’où sortent des masses de fumée et de vapeurs qui obscurcissent le soleil et la lune, etc. »

En sortant de ce royaume, Hiouen-thsang suivit le rivage méridional du Gange, fit environ trois cents li à l’est et a^ riva au royaume de Tchen-fo (Tchampû — Inde centrale).

IN-PO-KIEN KOUE.

In-po-kien-koue, le royaume d’Invakan ( ?). Si-yu-ki, l. XII, fol. 6 : « C’est un ancien pays du royaume de Tou-ho-lo (Toukhâra) ; sa circonférence est d’environ mille li ; la capitale a dix li (une lieue) de tour. Les montagnes sont extrêmement rapprochées, de sorte que les vallées et les terres