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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

s’élèvent encore à une hauteur considérable. Comme ce pays est désert et inhabité depuis bien des siècles, on ne rencontre dans les villages que de rares habitants. Il n’y a ni prince, ni chef suprême ; dans chaque ville, on a établi un maître qui la gouverne. Le sol est fertile et bien arrosé ; les grains se sèment et se récoltent à des époques déterminées ; la température est toujours normale, et les saisons se succèdent régulièrement. Les habitants ont des mœurs douces et un caractère enjoué. On voit encore les ruines d’un millier de couvents. À côté du palais, il y a un Kia-lan (Samghdriuna) où habitent une trentaine de religieux adonnés à l’étude des principes de l’école Tching-liang^u (ou des Sammitîyas), qui se rattache à la doctrine du petit Véhicule (Bhnayâna). On voit aussi deux temples des dieux (Dévâktyas). Les hérétiques des différentes sectes habitent péle-mèle. » Après avoir fait cinquante li au sud de la capitale, Bùmatthsang arriva à une ancienne ville où naquit, dans la haute antiquité, Krakoutchhanda bouddha.

Quand il eut fait trente li au nord-est de la capitale, il arriva à une ville antique où naquit Kanaka moani bouddha. En partant d’un Stoûpa élevé à trente li au sud-est de la ville, en l’honneur du prince royal (Siddhârtha), Hiouen-thsang se dirigea, vers l’est, à travers des plaines et des forêts sauvages. Ayant fait ainsi environ deux cents li, il arriva au royaume de Lan-mo (Râmagrâma — Inde centrale).

KIAO-CHANG-MI-KOUE.

Kiao-chang-mi-koue (le royaume de Kâuçambhi — Inde centrale). Si-yu-ki, liv. V, fol. 15 : « Il a six mille li de tour ; la circonférence de la capitale est de trente li. Il est renommé pour la fertilité du sol, l’abondance du riz, des cannes à