Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/50

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plus difficiles que les titres des ouvrages bouddhiques figurés tantôt par des signes phonétiques (comme ’O-pi-t’an ou Pi-t’an[1] (Abhidharma) « la Métaphysique »), tantôt par des mots chinois qui ne sauraient conduire à l’orthographe indienne (comme Touï-fa[2] 對法 « la loi qui répond » pour exprimer la même idée : la Métaphysique). Il m’en coûte beaucoup de me citer si souvent dans cet avant-propos, mais l’histoire des efforts qui ont été faits depuis quelques années dans l’intérêt de la philologie chinoise serait incomplète, si je ne rappelais qu’on ne connaissait auparavant que quelques titres indiens répondant à des titres chinois d’ouvrages bouddhiques[3]. Depuis qu’un précieux catalogue obtenu de Saint-Pétersbourg[4], m’a permis de rétablir près de neuf cents titres indiens qui y étaient exprimés phonétiquement, quoique le plus souvent par des prononciations tronquées ou corrompues, on possède dès à présent la concordance indienne des principaux ouvrages bouddhiques qu’on a l’occasion de rencontrer tant dans

  1. 阿毘曇 ou 毘曇.
  2. On trouve aussi, dans le même sens, Hoeï-lun 慧論 « le Traité de l’intelligence ». Voy. le Dictionnaire bouddhique Fan-i-ming-i-tsi, liv. IX, fol. 11.
  3. Par exemple : Ling-kia-’o-p’o-to-lo-king (Langkâvatâra soûtra) et Miao-fa-lien-hoa-king (Saddharma poundarîka soûtra).
  4. Voyez plus haut, pag. xxviii, note 1.