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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

PO-LO-YE-KIA.

Po-lo-ye-kia[1] (Prayâga — Inde centrale). Si-ya-ki, liv. V, fol. 13. « Ce royaume a cinq mille li de tour ; la capitale, qui est située au confluent de deux fleuves, a une circonférence d’environ vingt li. Les grains viennent en abondance, et les arbres à fruits végètent avec vigueur. Le climat est doux et tempéré, et les mœurs sont pleines de bonté et de déférence. Les habitants ont du goût pour les lettres et les arts ; ils sont attachés, la plupart, aux doctrines des hérétiques. Il y a deux couvents où l’on ne compte qu’un petit nombre de religieux qui tous étudient les principes du petit Véhicule (Hînayâna). Il y a plusieurs centaines de temples des dieux (Dévâlayas) que fréquentent un nombre prodigieux d’hérétiques. »

En partant de ce pays au sud-ouest, Hiouen-thsang entra dans une grande forêt infestée par des troupes d’animaux féroces et d’éléphants sauvages ; à moins d’être protégé par une escorte nombreuse, il était difficile de la traverser.

Après avoir fait environ cinq cents li, il arriva au royaume de Kiao-chang-mi (Kânçâmbhi — Inde du nord).

PO-LOU-KIA-KOUE[2].

Po-lou’kia-koue (le royaume de Bâlouka ?). Si-yu-ki, liv. I,

  1. C’est ainsi qu’il faut lire d’après le Si-yu-ki, liv. V, fol. 1, au lieu de Po-to-na-kia que donne le Pien-i-tien (conf. Fo-koue-ki, p. 384, n° 65). Notre édition impériale (liv. V, fol. 13) donne aussi la même faute qui vient de ce que le copiste a confondu na avec ye .
  2. Aujourd’hui Khara yourgoun, d’après le Dictionnaire Si-yu-t’ong-wen-tchi, liv. III, fol. 1 et liv. I, fol. 19. Suivant la Géographie universelle de la Chine (Taï-ts’ing-i-tong-tchi), liv. CDXVIII, art. Aksou, c’est la partie sud-ouest de Yakha arik.