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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

Après avoir passé sur la rive orientale du fleuve (du Gange), Hiouen-thsang arriva au royaume de Matipoura.

SOU-LA-T’O-KOUE.

Sou-la-t’o-koue (Sourâchtra — Sourate — Inde occidentale). Si-yu-ki, liv. XI, fol. 1 8 : « Ce royaume a environ quatre mille li de tour ; la circonférence de la capitale est de trente li. Du côté de l’ouest, ce royaume touche à la rivière Mo-hi (Mahi). Sa population est très-nombreuse, et toutes les familles vivent dans l’abondance. Il est soumis au royaume de Fa-la-pi (Vallabhî). Le sol est imprégné de sel ; il produit peu de fleurs et de fruits. Quoique le froid et la chaleur soient également distribués, les tourbillons de vent ne cessent jamais. Les mœurs sont corrompues, et les hommes sont d’un naturel brusque et léger. Ils n’aiment ni les lettres, ni les arts, et l’on trouve parmi eux des partisans de l’hérésie et de la vérité. Il y a une cinquantaine de couvents où l’on compte environ trois mille religieux, la plupart de l’école Chang-tso-pou (ou des Ârya Sthaviras) qui se rattache au grand Véhicule (Mahâyâna). Il y a une centaine de temples des dieux (Dévâlayas) où les hérétiques habitent pêle-mêle.

Comme ce royaume se trouve sur le chemin de la mer occidentale, tous les habitants en retirent de grands avantages et font du commerce leur principale occupation.

À une petite distance de la ville, il y a une montagne appelée Yeou-chen-to (Oudjanta), sur le sommet de laquelle s’élève un couvent dont les bâtiments et les galeries circulaires sont construites la plupart sur les flancs entrouverts de cette montagne ; tout autour on voit des bois touffus et

C’est l’Oudjdjayanta, un des noms du Râivata (Note de M. Vivien de Saint-Martin).