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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

l’on entend le murmure des eaux jaillissantes. Beaucoup de sages viennent s’y promener ou y fixer leur séjour ; des Rĭchis, renommés par leurs vertus surnaturelles, vont le visiter en foule. »

En quittant le royaume de Fa-la-pi {VaUabhVjy Hiouen-thsang fit cent quatre-vingts li (dix-huit lieues) au nord et arriva au royaume de Kia-tche-lo (Crourdjara — Gazarate — Inde occidentale).

SOU-TOU-LI-SE-NA.

Soa-tou-li-se-na (Soutrisna — Osroachna). Su-yu-ki, liv. I, fol. 10 : « Ce royaume a de quatorze cents à quinze cents li de tour. Du côté de lest, il est voisin du fleuve Ye-ho (Yaxartes — Sihoun). Ce fleuve sort du plateau septentrional des monts Tsang-ling et coule au nord-ouest. Ses eaux limoneuses s’étendent au loin et roulent avec un bruit terrible.

« Sous le rapport des propriétés du sol et des mœurs des habitants, ce royaume ressemble à celui de Tche-chi (Tchadj — Schasch des Arabes). Depuis qu’il est gouverné par un roi, il s’est mis sous la protection des Ton-kioue.

En sortant de ce royaume, au nord-ouest, on entre dans un grand désert de sables et de pierres où Ion ne rencontre ni eaux ni herbages. La route s’étend à perte de vue et il est impossible d’en mesurer les limites.

Les voyageurs regardent dans le lointain une haute montagne et cherchent des amas d’ossements qui servent à diriger leur marche et marquer les sentiers qu’il faut suivre.

En partant de Tche-chi (Tchadj — Schasch des Arabes), Hiouen-thsang fit environ cinq cents li et arriva au royaume de So-mo-kien (Samarkand). »