Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/77

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Relation ne mentionne avec un détail souvent très-circonstancié[1]. Nous trouvons ici sur la célèbre Pâṭalipoutra, la Palibothra des auteurs grecs et latins, des renseignements neufs et curieux. Ajoutons que les explorations archéologiques qui de nos jours ont été commencées dans l’ancien Magadha, en même temps qu’elles confirment de point en point et les informations contenues dans notre relation chinoise et celles que renferment les livres religieux des bouddhistes du nord, permettraient déjà de refaire avec un grand détail la carte ancienne de cette contrée de l’Inde.

Après le Magadha, la Relation devient de nouveau beaucoup plus rapide. Hiouen-thsang poursuit sa route à l’orient, d’abord au sud, ou à la droite du Gange, où il voit le petit pays d’Hiraṇyaparvata (I-lan-na-po-fa-to), la célèbre cité de Tchampâ (Tchen-po), capitale d’un autre royaume, et dont on voit encore aujourd’hui les ruines, et enfin le pays d’ailleurs inconnu de Kie-tchou-ou-k’i-lo (Kadjoûghira)[2] ; puis, passant au delà du Gange dans la direction du nord-est, il traverse les royaumes de Pouṇḍravardhana (Pun-na-fa-t’an-na) et de Kâ-

  1. L’histoire et la description du Magadha forme, dans le Si-ya-ki, cent huit pages in-4o ; c’est presque deux fois l’étendue du Fo-koue-ki.
  2. Les habitants de ce pays sont cités sous le nom de Kadjingas, dans le Vichṇu pourâṇa de M. Wilson, p. 196.