Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/78

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maroûpa (Kia-mo-leou-po), qui occupaient la partie nord-est du Bengale actuel, et s’avance jusqu’au royaume de Samataṭa (San-mo-ta-tch’a), dont le nom se retrouve beaucoup plus tard dans les nomenclatures géographiques de quelques Pourâṇas, parmi les contrées de l’extrême orient. La position approximative en est donnée par cette indication, qu’à neuf cents li, en revenant à l’ouest, on arrive au royaume de Tâmralipti (Tan-mo-li-ti), dont la capitale du même nom, souvent mentionnée dans le recueil des contes de l’Inde, existe encore sous le nom de Tamlouk, à la pointe sud-ouest du Delta du Gange.

Non content d’avoir étudié, pendant de longues années, les parties de l’Inde du nord où le Bouddhisme avait eu son berceau et son foyer le plus brillant, Hiouen-thsang ne voulut laisser sans les avoir vues aucunes des contrées de la péninsule où s’était répandue la religion de Çâkyamouni. Il venait de visiter les royaumes les plus orientaux que le Brahmapontra limite ou traverse ; c’est maintenant vers les contrées du sud qu’il va se diriger. Notre voyageur parcourt en effet l’Inde du sud presque entière, à l’exception de Ceylan, où il ne pénètre pas.

À partir de Tamralipti, l’itinéraire longe la côte maritime, à travers les royaumes d’Ouḍa (Ou-tch’a),