Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

clignait les yeux, il se mit à l’imiter et à cligner comme lui. Le roi lui dit :

« Avez-vous mal aux yeux, ou bien avez-vous gagné un coup d’air ? Pourquoi clignez-vous ainsi ?

— Je n’ai pas mal aux yeux et je n’ai pas non plus gagné un coup d’air, répondit-il ; j’ai seulement voulu gagner les bonnes grâces de Votre Majesté. Ayant remarqué que le roi clignait les yeux, j’ai tâché de l’imiter. »

À ces mots, le roi fut transporté de colère ; il ordonna à ses serviteurs de le rouer de coups et de l’expulser du royaume.

(Extrait de l’ouvrage intitulé : Fa-youen-tchou-lin, livre LIII.)