Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/216

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naissent, elles pullulent en si grand nombre au fond de votre cœur, qu’il me serait impossible de les énumérer jusqu’au bout. Les dieux en ont déjà inscrit une multitude, et les châtiments du ciel ne feront que s’accroître de jour en jour. Puisque vous n’avez pas même le temps d’échapper aux calamités qui vous menacent, à quoi bon prier pour obtenir le bonheur ? »

À ces mots, Iu-kong fut frappé de terreur ; il se prosterna contre terre et versa un torrent de larmes. « Seigneur, s’écria-t-il en soupirant, puisque vous savez les choses cachées, je reconnais que vous êtes un dieu. Je vous en supplie, daignez me sauver !

— Mon ami, lui dit Tchang, vous étudiez les livres des anciens, vous êtes éclairé sur