Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/217

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vos devoirs, et l’amour du bien vous a toujours causé une véritable joie. Quand vous entendez prononcer une parole vertueuse, vous êtes, dans ce moment, transporté de zèle et d’émulation ; la vue d’une bonne action vous fait bondir de joie. Mais à peine l’une et l’autre ont-elles cessé de frapper vos yeux et vos oreilles, que vous les oubliez sur-le-champ. La foi n’a pas jeté dans votre cœur de profondes racines, et c’est pour cela que vos bons principes n’ont pas de base solide. Aussi, les paroles et les actions vertueuses de votre vie entière, n’ont jamais eu qu’une vaine apparence et des dehors spécieux. Avez-vous jamais fait une seule action qui décelât une vertu vraie et solide ? Et cependant, lorsque votre cœur est rempli de mauvaises