Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

adopta celui de Tsing-i-tao-jin, c’est-à-dire le Tao-ssé dont les pensées sont pures ; puis, il écrivit le serment de bannir toutes les pensées coupables.

Le premier jour, mille pensées confuses venaient l’assiéger en foule ; tantôt il tombait dans le doute, tantôt dans l’indifférence et la tiédeur. Il laissait passer sans fruit les heures et les jours, et il ne tarda pas à rentrer dans la voie où il s’était perdu. Enfin, il se prosterna devant l’autel du grand dieu Kouân-în, qu’il adorait dans sa maison, et versa des larmes de sang. « Je jure, dit-il, que mon unique désir est de ne plus former que de bonnes pensées, de me conserver pur et intègre, et d’employer toutes les forces de mon âme pour avancer de plus en plus dans la perfection. Si je me