Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/238

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Tong-tcho avait coutume de dire : « Si je réussis dans mes projets, je veux m’emparer de l’empire ; si je ne réussis pas, je garderai cette ville, et j’y passerai le reste de mes jours. »

Toutes les fois que Tong-tcho sortait, les présidents des tribunaux suprêmes et les ministres étaient obligés de s’agenouiller au bas de son char, et les magistrats qui avaient rendu d’anciens services à l’État, ne pouvaient obtenir d’emplois s’ils n’étaient présentés par un homme de rien nommé Tsaï-yong.

Un jour, un moniteur impérial, nommé Hoang-fou-song, s’étant prosterné devant le char de Tong-tcho : « Eh bien ! s’écria-t-il, voilà donc Hoang-fou-song qui s’incline devant moi !