Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/240

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seulement Fou-song, mais même tout l’empire, tremblera devant vous. »

Tong-tcho sourit une seconde fois.

Tong-tcho résidait avec toute sa maison dans la ville de Meï-ou. Il en revenait tantôt au bout de quinze jours, tantôt au bout d’un mois. Les grands dignitaires allaient tous le recevoir en dehors de la porte de la capitale appelée Kouang-men, et se prosternaient devant son char ; et, sur toute la route qu’il devait parcourir, on étendait par terre de somptueux tapis. À cette occasion, Tong-tcho avait coutume d’admettre à sa table les grands dignitaires de l’État. Un jour, on lui annonça l’arrivée de quelques centaines de soldats du nord, qui étaient rentrés dans le devoir. Tong-tcho alla au-devant d’eux jusqu’à la porte appelée Kouang-men, et