Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/243

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« Quoi ! est-ce bien vrai ? lui dit Tong-tcho en riant. » Sur-le-champ, il ordonna à Liu-pou de prendre par les cheveux Tchang-wen, le ministre des travaux publics, et de l’entraîner hors de la salle. Tous les magistrats changèrent de visage.

« Hier, dit Tong-tcho, le Thaï-ssé a annoncé un malheur aux grands officiers de l’État, et c’est à cet homme que se rapportait cette prédiction, »

Quelques instants après, un domestique vint lui présenter, dans un plat rouge, la tête de Tchang-wen.

Tong-tcho ordonna à Liu-pou de servir du vin aux convives, et de présenter à chacun cette tête sanglante, à mesure qu’il passerait devant eux.

Les magistrats sont remplis d’effroi ; ils