Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/249

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bâton : « Qui aurait pensé que le salut de l’empire fût entre vos mains ? Suivez-moi dans la salle peinte. »

Tiao-tchan suivit Wang-yun, qui fit retirer toutes ses concubines. Quand il fut seul avec Tiao-tchan, il la fit asseoir au milieu de la salle, et se prosterna devant elle en frappant la terre de son front.

Tiao-tchan fut remplie d’effroi. « Seigneur, lui dit-elle, en se précipitant à ses genoux, pourquoi vous prosterner ainsi devant votre humble servante ?

— Prenez pitié de l’empire des Han et de ses malheureux sujets ! Il dit, et deux sources de larmes ruissellent le long de ses joues.

— Je vous le répète, si vous avez quelque ordre à me donner, quand il faudrait su-