Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/251

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qui résisterait à dix mille soldats. Je pense que ces deux hommes sont amis du vin et de la volupté. Je désire vous offrir d’abord en mariage à Liu-pou, et ensuite à Tong-tcho, Profitez de cette occasion pour exciter la jalousie entre le père et le fils, et les armer l’un contre l’autre, tâchez que Liu-pou tue Tong-tcho. Vous nous aurez délivrés du fléau qui pèse sur l’empire, vous aurez relevé le trône chancelant des Han, et vous l’aurez protégé comme si on l’entourait d’une ceinture de mers et de montagnes. J’ignore quelles sont vos dispositions.

— Seigneur, votre servante est prête à vous obéir. Conduisez-moi promptement auprès de lui ; mon plan est tout arrêté.

— Si cette affaire venait à transpirer, Tong-tcho exterminerait toute ma famille.