Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/122

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Tu as été sourd à mes conseils. Il t’a maltraité ; c’est bien fait pour toi. »

Tout en disant ces mots, cette bonne mère prend le pan de sa robe, et frotte doucement les contusions dont sa tête est couverte. Mais, à la vue des blessures qu’il avait reçues, deux ruisseaux de larmes s’échappent de ses yeux.

« Une jeune veuve tient embrassé son fils orphelin. Dénuée de toutes ressources, à peine peut-elle se garantir de la faim et du froid. Parce qu’elle a perdu le seul ami qu’elle avait au monde, elle voit se dessécher loin du tronc paternel deux rameaux qui auraient dû fleurir ensemble. »

Cependant Meï-chi était accablée de