Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/124

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possession de mes biens, et s’est permis même des injures auxquelles je dois mettre un terme, de peur que, plus tard, l’âge n’augmente encore son exigence et son humeur querelleuse. Aujourd’hui, je vais donner, au fils et à la mère, une habitation et sept ou huit arpents de terre ; et en cela je ne fais que me conformer aux volontés de mon père, que je veux exécuter avec un soin religieux. Approchez, respectables parents, et confirmez par votre témoignage la vérité de ce que j’avance. »

Ceux-ci, qui connaissaient depuis longtemps le caractère violent de Chen-k’i, et voyaient d’ailleurs que le testament était en effet écrit de la main du gouverneur, se gardèrent bien de le contredire, de peur de s’attirer quelque mauvaise affaire.