Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/135

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droit, un homme d’entre eux reconnut que le corps était celui du tailleur Tchao.

« La veille du jour où il avait quitté son domicile, nous eûmes, en buvant ensemble, une petite altercation. Dans le feu de la dispute, j’entrai chez lui et je brisai quelques meubles de peu de valeur. Voilà l’affaire dans toute son exactitude. Qui aurait pensé que sa femme m’imputerait cet homicide ?

« Le préfet de la ville qui se nommait Tsi (celui auquel a succédé le préfet actuel), ajouta foi à l’accusation, et me condamna à la peine capitale. Sous prétexte que mes camarades ne m’avaient point dénoncé, il les traita comme mes complices, et les enveloppa dans la même condamnation. Ayant été privés de la faculté de nous justifier et