Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/161

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était chargé, elle reconnut que le seigneur Teng faisait droit à sa plainte et allait devenir son soutien. Le lendemain, elle se lève de grand matin, et va à la préfecture pour lui rendre visite.

« Je suis touché de votre sort et de celui de votre fils, lui dit-il avec honte ; soyez assurée que j’emploierai tout mon pouvoir pour vous faire rendre justice. Mais j’ai appris que Chen-k’i possédait un testament olographe qui émane du gouverneur. Dites-moi, je vous prie, si cette pièce est bien authentique.

— Il est bien vrai, répondit Meï-chi, que ce testament est écrit en entier de la main du gouverneur, mais cet acte est loin d’être l’expression libre de ses sentiments et de ses volontés. Son but unique était de