Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/193

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À mon tour, je prendrai la liberté de vous demander votre nom de famille.

— Mon nom de famille est Lieou, répondit celui-ci, et mon surnom Kin-ho. La ville de Thsi-ning, ajouta-t-il, est encore bien éloignée d’ici. Que ne prenez-vous une chaise pour vous y conduire ? Vous ne pourrez résister aux fatigues du voyage.

— Je suis un pauvre militaire, répondit le vieillard ; mes moyens ne me permettent pas de louer une chaise. Tout ce que je puis faire, c’est de me traîner à pied, en voyageant à petites journées. »

Lieou, attachant ses yeux sur le vieillard et sur son fils, s’aperçut qu’ils ne mangeaient que des légumes, et n’osaient toucher aux deux plats de viande qui étaient servis devant eux.