Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/204

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gers, comment son jeune fils eût-il pu en aller chercher ? Il attend jusqu’au matin, se lève, et va entr’ouvrir la porte de la chambre de Lieou ; mais ni lui ni sa femme n’étaient encore levés.

L’enfant, n’osant faire du bruit, referme doucement la porte, et va, auprès du lit de son père, attendre leur réveil. Quelques instants après, il entend quelqu’un parler et sort avec précipitation.

« Mon petit monsieur, lui dit Lieou en l’apercevant, quel motif vous fait sortir de si bonne heure ?

— Monsieur, répondit-il, je vais vous l’apprendre. Cette nuit mon père a ressenti un accès de fièvre, et il ne respire qu’avec peine. Il désirerait avoir un verre d’eau. Voilà pourquoi je me suis levé si matin.