Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/246

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Le reste de la nuit se passa ainsi en plaintes touchantes et en tendres protestations.

Le lendemain matin, Mme Lieou se leva de bonne heure, et prépara du vin et du riz qu’elle fit prendre à Lieou-ki.

Lieou apporta un paquet et le déposa sur la table ; ensuite, il dit à Lieou-fang d’aller derrière la maison, et d’amener le mulet, qui était dans l’écurie.

« Mon jeune ami, dit-il à Lieou-ki, j’ai cette bête depuis longtemps, je m’en sers rarement et jamais elle ne m’a servi à faire de longs voyages ; mais je vous la donne pour une excellente monture. Vous épargnerez ainsi les frais d’une chaise à porteurs. Dans ce paquet, vous trouverez une couverture de lit, et quelques vêtements