Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/247

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d’étoffe épaisse, pour vous garantir sur la route du vent et du froid. »

Lieou tira ensuite de sa manche un rouleau d’argent et le lui offrit. « Avec ces dix onces d’argent, lui dit-il, vous pourrez subvenir aux dépenses de votre voyage ; mais, après avoir terminé les affaires qui vous occupent, soyez fidèle à la parole que vous m’avez donnée, et revenez en toute hâte. »

Lieou-ki, en voyant les bontés dont le comblait Lieou, se prosterna devant lui jusqu’à terre. « Monsieur, lui dit-il d’une voix émue, après avoir reçu de vous d’aussi grands bienfaits, il m’est impossible d’acquitter en cette vie la dette de ma reconnaissance ; mais, dans la vie future, je veux vous servir pour récompenser, au moins