Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avait été englouti sous les eaux ? Les hommes et les animaux, les chaumières et les maisons, tout avait disparu.

Lieou-ki, ne trouvant d’asile nulle part, se vit obligé de s’arrêter dans une hôtellerie d’un village voisin, espérant obtenir une place convenable pour inhumer ses parents. Il alla de tous côtés et prit des informations sur toutes les personnes de sa famille : mais il n’en découvrit pas une seule : elles avaient péri avec le reste des habitants.

Après qu’il eut fait un séjour de trois mois dans ce pays désolé, ses dix onces d’argent, destinées aux frais du voyage, touchaient à leur fin. « Si je dépense tout mon argent, se dit-il avec inquiétude, que deviendrai-je dans cette contrée déserte ? Ne vaut-il pas mieux retourner dans le