Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/260

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et qui étaient pénétrés de respect pour la piété filiale de ses deux fils, voulurent assister aux funérailles et donnèrent les marques de la plus vive douleur.

Depuis la mort de leurs parents, Lieou-ki et Lieou-fang mangeaient à la même table et partageaient le même lit. Leurs rapports mutuels et l’habitude de vivre comme des frères, n’avaient fait que fortifier leur amitié et resserrer les liens qui les unissaient. Bientôt, ils cédèrent leur commerce de vin et ouvrirent un magasin d’étoffes.

Les marchands des différentes provinces, qui voyaient briller dans ces jeunes gens tant de droiture et de probité, vantaient partout la qualité et le prix modéré de leurs étoffes, et étendaient au loin leur réputation. Du matin au soir, les acheteurs ve-