Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vous connaissez le proverbe, disait Lieou-ki : « Sans femme point de bonne maison. » Pendant que nous sommes dans le magasin, occupés des détails du commerce, nous n’avons personne qui prenne soin de notre ménage. Maintenant que nos relations s’étendent de jour en jour, supposez qu’il nous vienne quelques étrangers, nous n’avons personne pour les recevoir d’une manière convenable, et faire les honneurs de notre maison. Dites-moi, je vous prie, quelle figure nous ferons dans le monde. Mais ceci n’est encore qu’une bagatelle. Lorsque, dans l’origine, le bon Lieou et sa femme nous adoptèrent pour leurs fils, c’était dans l’unique espoir d’avoir un jour des descendants, qui garderaient leur tombeau et offriraient des sacrifices à leur cendre.