Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/267

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de soieries, nommé Tsouï-san. La comparaison de l’heure de leur naissance, et des caractères dont se composait leur billet d’âge, offrait une correspondance parfaite, et annonçait l’union la mieux assortie.

« Ce parti convient à merveille à mon jeune frère, dit Lieou-ki, mais il a quelque chose de fort singulier. À la vue d’un homme, son front se couvre de rougeur, et il est impossible d’aborder en sa présence la question du mariage. Allez le trouver secrètement, et glissez-lui la proposition qui vous amène. Si vous réussissez à vaincre ses refus, comptez sur ma reconnaissance. Pour moi, je ne m’en retournerai point ; je vais m’asseoir dans cette boutique qui est à l’entrée de la rue, en attendant votre réponse. »

Les deux femmes le quittent et se rendent