Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/270

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attachent le mâle à sa compagne. Quand celle-ci a trouvé un époux, tous ses vœux sont satisfaits. Existe-t-il au monde une hirondelle mâle qui ne reconnaisse pas sa compagne ? »

« D’après le sens renfermé dans ces vers, s’écria Lieou-ki, rempli d’étonnement, mon frère est une demoiselle. J’étais surpris en effet de la délicatesse de sa taille et de la douceur de sa voix. La nuit, lorsque nous partagions le même lit, il n’ôtait jamais son vêtement de dessous. Dans les plus grandes chaleurs de l’été, il restait couvert d’une double robe. Quoi qu’il en soit, tous mes doutes ne sont point encore entièrement dissipés. Je n’ose aller à la légère lui faire part de l’idée qui m’a frappé. »