Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/32

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ments. Mon corps a été souillé, il ne mérite plus d’appartenir à un héros. Il faut que je meure devant vous, pour éteindre les feux inutiles dont vous paraissez consumé. »

Elle dit et saisit la balustrade, comme pour s’élancer dans l’étang de Nymphæas. Liu-pou l’arrête avec émotion, et, l’embrassant en pleurant : « Il y a longtemps que je connais vos sentiments ; tout ce qui m’afflige, c’est de ne pouvoir m’entretenir davantage avec vous.

— Seigneur, lui dit Tiao-tchan, en saisissant sa main d’un air passionné, si votre servante ne peut, dans cette vie, devenir votre épouse, son unique vœu est de jouir de ce bonheur dans la vie suivante.

— Si je ne puis maintenant vous avoir