Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/62

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Le lendemain matin, Tong-tcho fit ranger ses troupes sur deux lignes, et entra dans la ville monté sur son char. Il aperçut un Tao-ssé qui portait un manteau bleu et un bonnet d’étoffe blanche. Il tenait dans sa main une longue perche d’où pendait une pièce de toile de dix pieds de long, sur laquelle était écrit en gros caractère le mot Liu.

Tong-tcho demanda à Li-sou ce que voulait dire cet homme.

« C’est un fou, » répondit Li-sou ; et à ces mots il ordonna aux soldats de le faire éloigner. Le Tao-ssé étant tombé par terre, Li-sou le fit traîner au bord du chemin. Comme Tong-tcho entrait dans l’intérieur du palais, tous les magistrats vinrent à sa rencontre, vêtus de leurs habits de céré-