Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/97

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vent manquer la classe pendant plusieurs jours de suite.

Dans le commencement, le gouverneur s’imagina que son neveu avait en effet une indisposition réelle ; mais, au bout de quelque temps, le maître vint l’informer que Ni-chen-k’i avait trouvé un autre professeur pour son fils, et qu’ainsi les deux enfants fréquentaient chacun une école séparée. Il ajouta qu’il ne pouvait deviner le motif d’un tel changement.

Cette affaire n’aurait eu aucune suite fâcheuse, si le vieillard n’en eût rien su. Mais, à cette nouvelle, il entra dans une colère violente. Il voulait d’abord aller trouver son fils et lui faire expliquer sa conduite. Cependant, après quelques instants de réflexion : « Puisque le Ciel, dit-il, m’a donné