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Elles, Elle, Illes, Ille. Au féminin pluriel, à côté de elles et illes (cf. le singulier), nous trouvons elle, et ille sans s.

Ex. : Elle(s) ou Ille(s) aîmèt. Elles aiment.

’Lles, ’lle. La syncope de l’i ou de l’e se fait parfois quand une voyelle précède immédiatement le pronom.

Ex. : Bin, ’lles vis ou elles aîmèt. Eh bien, elles vous aiment.

Remarque. — Les formes en i et sans * sont rares en wallon moderne.

3. Régime direct.

singulier. pluriel.
1re pers. mi, m’, mu — me, m’ nos — nous.
2e » ti, t’, tu — te, V vis, v’s, v’ — vous
3e » li, èl, l’, lu — le, la. les, èls, èlsè, lèsè(èlèsè), l’s — les.


SINGULIER.

Mi est la forme primitive du pronom, en Picardie surtout, où elle s’employait dans tous les cas (régime direct et indirect et complément d’une préposition) comme en wallon du reste, où la forme correspondant au français moi n’existe pas.

Ex. : Elle mi houque. Elle m’appelle.

M’. L’élision de l’i se fait toujours devant une voyelle et h non aspirée et aussi devant une consonne, lorsqu’une voyelle précède immédiatement le pronom ; cette forme sert de complément direct à un impératif terminé par un son voyelle (cf. mu).

Ex. : I m’aime. Il m’aime. I m’ bouhe. Il me frappe. Battez-m’. Battez moi.