Page:Julien Delaite - Glossaire des jeux wallons de Liège (BSLLW, t. 14 (s. 2), pp. 127-174), 1889.djvu/37

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Peûre à barquètte. Cerf-volant en forme de poire dont la queue soutiendrait une nacelle.

Pèye. Pile. Au jeu de pile ou face (à l’ dèye, pèye ou tièsse). Le lion sur une pièce de 2 centimes de Belgique.

Pîce J’han Farène (Li). Blanc et noir. (Perche Jean Farine.) Une perche arrondie est déposée, mais non fixée, sur deux supports. À droite, est une toile saupoudrée en assez forte épaisseur de farine (di farène) ; à gauche, une autre toile saupoudrée de noir de fumée (di wârsel). Le but du joueur est de marcher d’un bout à l’autre de la perche sans tomber ni dans la farine ni dans le charbon.

Picraî. Bâton ferré pour traîneau. (V. pèta.)

Pîd d’ gatte. Les quilles des coins, en Ardenne.

Pigeole (J. à l’). Les barres. Jeu de course. (Syn. pourèye.)

Piner ou fer pinètte. Râtisser, ruiner un adversaire.

Piou. As. Surtout au jeu de banque. (A l’ banque.)

Pique ou pique roge. Autre dénomination de la couleur carreau du jeu de cartes.

Piquer. Caler sa bille. On la tient pour cela, entre l’extrémité de l’index et celle de la première phalange du pouce, l’extrémité de ce dernier étant maintenue par le médium. Le pouce forçant la résistance que lui oppose ce médium, lance, en se détendant, la bille avec une vitesse que règle le joueur.

Piquèt (J. â). Le piquet, jeu de cartes.

Piqueu. Celui qui cale sa bille.

Pîre di Nameûr (J. âx). Le chat aux pierres bleues. (V. bleuvès pîre.)

Pirètte (J. âx). Les noyaux. Ce jeu consiste à jeter à bas d’une pierre plate des noyaux de cerises au moyen d’un palet quelconque.