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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/100

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il n’est plus temps ; la vieillesse casanière est là. Heureusement quelques-uns des amateurs des États-Unis sont venus à nous. J’ai été l’ami de Freer, qui avait réuni dans sa maison de Détroit les collections qu’avec passion il recueillait en Chine, au Japon, en Égypte, à Paris, et que les grands marchands de New-York augmentaient sans cesse ; sa sensibilité était infiniment délicate, très haute sa culture, et je l’ai toujours admiré comme le type même de l’« homme civilisé », de ce qu’on nommait autrefois l’honnête homme ; il a laissé sa collection à son pays, au Smithsonian Institute de Washington. Mrs. A. E. Meyer, qu’il a choisie pour un des trustees de son musée, mérite cet honneur par son goût ; les peintures et les bronzes qu’elle a rassemblés sont célèbres, et, dans une demeure consacrée aussi à l’art français moderne, ce doit être un plaisir d’en jouir en compagnie de cette