passaient sous ses yeux, et ceux qui s’étaient donné pour mission d’éveiller son goût ne manquaient pas à leur tâche ; peu après l’Art Japonais de Gonse, où Hayashi et lui-même avaient collaboré (1883), Bing faisait paraître le Japon artistique, périodique admirablement illustré pour l’époque, auquel les hommes les plus compétents donnèrent des articles, et qui était parfaitement fait pour former des amateurs et pour amener au Japon des néophytes.
De ceux-là, hélas ! je n’étais point encore ; ma conversion fut tardive, mais quand l’illumination se fit, elle ne manqua pas d’être éclatante. Confesserai-je comment elle survint ? Bing avait installé en 1890 à l’École des Beaux-Arts une exposition d’estampes japonaises tirées des collections des principaux amateurs ; fidèle à mes préventions, je n’y étais point allé, quand un jour, sortant de