mon bureau du Journal des Débats, je rencontrai sur le pont des Arts Paul Poujaud, qui me la loua fort ; dans un pèlerinage wagnérien en Allemagne, où Poujaud avait été notre compagnon, j’avais apprécié la justesse de son goût ; il m’engagea instamment à passer quai Malaquais ; sans grande confiance, je m’y rendis… Ce fut le coup de foudre. Pendant deux heures je m’enthousiasmai devant ces estampes aux brillantes couleurs ; courtisanes, scènes maternelles, paysages, acteurs, j’admirai tout également ; catalogue et livres de références qu’on vendait à l’exposition s’empilèrent dans ma serviette, et ma soirée se passa à les dévorer. Le lendemain, surprise des étranges merveilles que je lui avais décrites, ma femme vint avec moi et son exaltation égala la mienne. Sa famille étant en relations d’amitié avec Gonse, un rendez-vous fut ménagé pour en voir la collection ;
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