« Pauvres Japonais ! » À vrai dire, mon cas n’était pas isolé et à ce moment l’attention des amateurs de Japon était uniquement portée sur l’estampe. Où s’était-elle dévoilée d’abord et qui l’avait découverte ? On ne l’a jamais bien su. Goncourt a prétendu naturellement avoir acheté les premières arrivées, par hasard, entre 1850 et 1860, mais sans doute se vantait-il ; Cl. Monet était sûrement plus véridique quand il racontait avoir été frappé, dans un voyage en Hollande, au lendemain de la guerre de 1870, par les feuilles volantes qui traînaient, sans considération, dans les magasins des importateurs, et Théodore Duret me dit sa surprise, quand il aperçut un jour dans les docks de Londres ces impressions merveilleuses qui servaient à caler les marchandises dans les caisses. On ne lui en avait jamais montré au cours de son voyage au Japon avec Cernuschi, et tout au plus avait-il
Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/17
Apparence