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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/19

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faire de doute à ses yeux, Gonse m’introduisit par une lettre auprès des deux marchands. Avec quel tremblement n’entrai-je pas dans le temple ! Hayashi m’accueillit très gracieusement dans le bel appartement du 65 rue de la Victoire où il avait transporté son établissement de la rue Hauteville, et je n’eus pas à me plaindre certes de la première petite affaire que je fis avec lui : pour 150 francs il me laissa emporter les deux triptyques de Hiroshigé, La Neige à Kiso et Les Rapides de Naruto ; je devais retourner souvent rue de la Victoire. Quand à la rue de Provence, Bing était malade quand je m’y présentai et c’est M. Lévy qui me reçut, le « père Lévy », comme on l’appelait familièrement ; il reconnut aisément quel excellent client allait naître et désormais je fus de la maison.

C’est chez Bing et chez Hayashi que je rencontrai tous les collectionneurs qui n’allaient